Me voici sous le soleil d’Andalousie
Je le confesse, par jalousie
De n’être dans cette ville
Mais moins pour Séville
Que pour son hôte, cette fille
Je flirte avec l’indécence
Intense dans ce que je pense
Attisant mon incandescence
Troublant jusqu’à mes sens
Rentrant dans ce que j’hallucine
J’y vois les brumes d’une piscine
Ou l’eau cristalline s’évapore
Dans le sillon de son corps
J’appris de sa beauté invisible
Voici que dans mon esprit se dessine
Les traits d’une bien plus indicible
Tel une esquisse dont je serais la cible
Le trouble d’une courbe
A ma raison sourde
Mon imaginaire s’en fait fourbe
M’assaillant de ces vagues balourdes
Je fis fit de mon vœu
De m’en régaler les yeux
Le laissant à si elle le veut
Je m’échappe sur ce qu’ils virent eux
Les flammes dansantes de ses cheveux
Comme un hommage à son moi sauvage
Me consumaient de leur ravage
A l’image de mes doigts qui y nagent
Elle n’en devient que plus incandescente
Au fur et mesure de ma descente
Comme ces deux généreuses
Qui quand elles se tendent et se relèvent
Révèlent plus que juste elle heureuse
Comme miroir de celles en tenue d’Eve
Ensuite j’ai su que ça le valait
Quand d’un coup mes baisers
Se voulaient son valet
De ce bout qui tient tête par ces traits
Ne sachant plus à qui me vouer
Je m’épris de ces fruits de féminité
A rêver en leur sein de m’y louver
Alors que c’est moi le levé dans l’intimité
Couchant mon toucher dansant
Derrière comme devant
De gouttelettes d’eau glissant
Elle me fit vent tressautant
Sur sa vallée dorée
Qui de monts est cernée
Monté dans sa forêt
Symbole de l’anti-haine
Qui pour en faire un instant mienne
Cueillir à son orée
La plus délicate des fleurs
Que l’on effleure
Pour le corps et le cœur
Jusqu’au mélange de nos sueurs
Me saisissant là où sa taille s’affaisse
L’une de nos plus grandes faiblesses
Le séant où le regard s’abaisse
De la déesse nait la liesse
Ce moment à l’instant je le laisse
A tes propres caresses
Voyage de toi et moi
Espérant le plus beau de tes émoisEtrebil

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