Elle et Toi

« Puis tu te livras sur toi, m’expliquant que tu n’avais jamais vraiment osé trop songer à être plus de deux ou que ça ne soit pas un homme contre toi. Mais elle te plaisait! Par sa liberté et son assurance te fascinait, t’inspirait le lâcher-prise et t’inspirait une envie nouvelle. Ses bras et ses draps… »

La soirée avait été festive. Beaucoup de monde pour mon modeste salon, beaucoup d’alcool pour tout le monde. L’ambiance était bonne enfant, tout le monde discutait, buvait, rigolait.

A et moi partagions une relation libérée depuis quelques mois maintenant. Nous avions essayé différentes expériences et notre regard sur le rapport au corps et notre duo évoluait. Nos langues se libéraient et nous partagions notre ressenti sur ce sujet à mesure que le nombre d’invité diminuait et que l’heure avançait.

Tu relançais nos échanges, creusant comment nous le vivions et de quelle manière cela faisait évoluer notre liaison. Nous te répondions que nous l’avions construit autour de cette liberté et que c’est cette dernière qui nous rapprochait et nous liait encore plus. Le goût de l’interdit n’était pas un sujet pour nous, au contraire notre émancipation magnifiait notre relation et attisait notre envie de découverte. Tu en as discuté longuement avec A jusqu’à ce qu’on ne se retrouve plus que tous les trois dans ce salon. Bien sûr je participais aussi à la discussion, mais j’aimais aussi regarder tes réactions à ce qu’elle te disait. Tes acquiescement de la tête, tes sourcils qui se haussaient, tes doigts qui couvraient ta bouche pour mieux l’écouter.

A finit par se lever et annoncer qu’elle allait se coucher, je suis presque sûr que je ne suis pas le seul à l’avoir regarder quitter la pièce. Nous nous retrouvâmes tous les deux et nous poursuivîmes la discussion principalement sur le même sujet, autour de notre sexualité. J’eu l’impression que tu étais presque incrédule me faisant confirmer ce qu’A t’avait livrer. T’assurant que nos violons étaient accordés.

Puis tu te livras sur toi, m’expliquant que tu n’avais jamais vraiment osé trop songer à être plus de deux ou que ça ne soit pas un homme contre toi. Tu complétas en disant que ce que tu avais découvert de ce que nous vivions, t’intriguait et te faisait t’interroger pourtant. Mais surtout tu te laissas aller à une confidence. Elle te plaisait! A par sa liberté et son assurance te fascinait, t’inspirait le lâcher-prise et t’inspirait une envie nouvelle. Ses bras et ses draps.

Tu me demandas mon aval, je te dis que tu n’avais pas à me le demander, elle s’appartenait à elle. Tu me dis que tu ne savais comment t’y prendre pour concrétiser ton envie, que tu avais peur qu’elle ne le veuille pas. J’essaya de calmer ton cerveau qui s’encombrait de questions superflues. Tu n’avais qu’à marcher jusqu’à cette chambre, en ouvrir la porte et y entrer. Ainsi tu saurais et j’étais convaincu qu’elle te ferait bon accueil.

Tu te lanças et fila vers la chambre, je sus quand la porte se referma qu’elle allait devenir le théâtre de ton envie soudaine. Je me retrouva seul sur mon canapé et après m’être allumer une cigarette, je me retrouva assailli d’image. Je te voyais entrer dans la chambre, A t’invitant à la rejoindre sans un mot en entrouvrant le drap dévoilant une partie de son corps nu. Toi t’y glissant pour te retrouver face à elle. Elle te confirmerait son consentement du bout des lèvres. Tu lui répondrais de la même manière jusqu’à ce que vos baisers s’intensifient. A te débrasserait de tes vêtements avec une délicatesse toute féminine.

Mon esprit s’emballait, je temporisa avec moi-même voulant vous laisser un moment complice et intime toutes les deux. Les secondes m’ont paru des minutes et celles-ci des heures. Au bout d’une dizaine d’entre elles, je me rapprocha de la chambre. La porte était restée entrouverte, je la poussa et vous vit toutes les deux. Un regard furtif vers moi de ce beau couple que vous formiez et vous repreniez vos baisers. Je resta sous le cadre de la porte à vous regarder. Vos corps nus collés, les jambes s’entremêlant, les mains se parcourant. Vous étiez toutes les deux magnifiques, vos lignes s’accordant ou se chevauchant.

Je te vis te tendre quand ses doigts passèrent entre tes cuisses. Je vis ses baisers sur ta poitrine. Je vis tes mains saisissant ses fesses. Je n’en perdais pas une miette depuis mon poste d’observation, sur le seuil de la chambre. 

A m’apostropha en me disant qu’elle me voulait acteur et plus spectateur. Tu acquiesças d’un hochement de tête. Nous nous rejoignîmes au pied du lit. L’organisation de mon déshabillement se fit naturellement et sans attendre. L’une m’ôtait mon t-shirt, l’autre faisait glisser mon jean au sol. L’une m’embrassait, l’autre utilisait sa bouche différemment. Tu pris sa place en bas et elle s’occupa de toi du bout des doigts. Le ballet se poursuivit à l’horizontal. Nous entourions ton corps. Nous l’occupions de nos baisers, caresses et attentions. Tu n’étais pas passive pour autant, caressant son affleurement ou entourant ma proéminence. La chorégraphie s’improvisait avec fluidité. Le premier rôle passant de l’une à l’autre ou de l’un à l’autre. Le tout s’accompagnait de sa musique. La mélodie des bouches s’ouvrant et se fermant, le bruissement des draps, ponctués de la vocalise des gémissements. 

Tu caressais sa joue en la regardant et froissait mes cheveux m’incitant à rester sous ton nombril. Je laissa la place à A pour qu’elle te goute et m’en alla la déguster.  Le tempo s’accélera quand A me dit de rentrer. Elle te fit vite venir alors que j’allais et venais en elle. Tu t’éloigna un peu pour reprendre ton souffle, la laissant me chevaucher. Une fois ta respiration retrouvée, tes caresses sillonnaient nos corps comme pour nous encourager. Tu accompagnais de la main le mouvement de ses fesses et lui volait des baisers entre ses petits cris. Vint le moment d’un plus puissant qu’elle ne pouvait contrôler, comme ses tremblements dont elle essayait de se sauver à ta nuque accrochée. 

Une fois ses soubresauts passées, A demanda à nous voir. Nous lui répondîmes dans un baiser avant que dans ton corps je ne vienne me plonger. A resta à l’écart de nos corps empilés. S’inspirant des nos ébats, s’excitant du bout des doigts. Son regard sur nous et ton ventre autour de moi, m’acheva et je coula en toi. 

Le spectacle s’acheva dans des baisers allongées, toi au milieu de ce triptyque érotique de corps dénudés. Vedette de cette soirée pour elle et moi. La tension redescendait doucement dans la tendresse de nos bras. Mais tu coupas la nuit à trois. Tu te levas. Et enfilant tes vêtements, nous lachat : “Merci beaucoup pour cet instant enivrant, mais je crois que je ne suis pas encore aussi libre que vous”. Et tu filas…

Etrebil

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