Des bruits de pas sur les pavés me firent lâcher ma prise. Nous laissions passer les passants à l’air gênés et faisons mine d’être deux enfants sages surpris en pleine bêtise.
Nos consommations payées nous quittâmes la terrasse. J’avais passé un moment très agréable avec toi. Ni un rencard ni tout à fait un verre entre amis, tu ne pouvais te permettre l’un et la tension entre nous nous détournait de l’autre.
Cela faisait quelques mois qu’on discutait lorsque l’occasion se présentait autour d’une cigarette ou lorsqu’on l’on se réservait un temps lors d’une pause dèj. Nos sujets y étaient parfois simples et légers mais l’intime s’y invitait souvent. Tu me parlais de ton rapport au sexe et au sentiment de liberté qui y est lié. Tu m’interrogeais aussi sur mes aventures et envies qui semblaient te captiver. Ce soir n’a pas dérogé à la règle et nous passâmes de l’un à l’autre.
Nous devions rentrer chacun de notre côté mais plutôt que de nous rendre à la station la plus proche, nous avons décidé de flâner un peu dans les rues. Je ne voulais pas que cette soirée s’arrête trop tôt, trop vite. Tu t’étais libérée ce soir mais je ne savais pas si tu le ferais de nouveau. Nos échanges et toi en robe légère ont fait monter une envie de folie en moi que je voulais faire durer. C’est sans hésitation que tu jouais aussi les prolongations le temps d’une balade.
Tournant au gré de nos envies et des rues que nous croisions, nous arrivâmes dans une venelle piétonne ponctuée d’escaliers. Au pied de ceci, tu t’arrêtas pour complimenter son charme et me dire que tu appréciais cette promenade nécessaire en plus de nos verres. Tu montas deux marches de plus mais je t’attrapai la main, te forçant à te retourner dévoilant un air interrogateur. Je gravis une marche de plus et me collai à toi. Tu ouvris la bouche pour me dire quelques choses puis tu y renonças et nous nous embrassâmes. Nous nous embrassions et nous nous embrasions instantanément. Une première bise de folie soufflait et nos mains attrapaient le visage, le cou ou les fesses de l’autre. J’attrapa une de tes cuisses et te collai à la rambarde. Des bruits de pas sur les pavés me firent lâcher ma prise. Nous laissions passer les passants à l’air gênés et faisons mine d’être deux enfants sages surpris en pleine bêtise.
Une fois, les badaux éloignés, nous finîmes de monter l’escalier mais dans le renfoncement sur le côté après la dernière marche nous reprîmes. Dans la très relative pénombre qui tenait plus de l’ombre, nous étions plus osés. J’appréciais la moiteur sous ta cultotte alors que tu me caressais par dessus mon jean, me rendant plus dur. Tu finis par t’y glisser pour me prendre en main. De nouveaux intrus vinrent nous interrompre, nos doigts se retirèrent de l’autre et nous nous embrassions en rigolant. Décidément trop de passages, tu décidas pour nous, plus raisonnable, de reprendre la marche jusqu’au métro.
Le métro arriva à quai et nous pénétrâmes dedans pour nous y asseoir au fond. Avec l’heure tardive en ce début de semaine, il n’y avait pas foule. L’excitation palpitait toujours en moi et nous avions une douzaine de station avant que tu ne doives descendre.
La banquette inoccupée en face m’incitait à l’audace. Je me glissa sous la veste posée sur tes genous et passa mes doigts sous ta culotte. Tu me saisis le bras en me jetta un regard réprobateur qui pointa ensuite les passagers de l’autre côté de l’allée. Lorsque tu sentis mes doigts sur tes lèvres encore humide, ton étreinte se relâcha dans un laisser-aller.
Ta tête posée sur mon épaule, tu me laissais parcourir tes bords tendrement. Juste avant la première station, tu me seras de nouveau lorsque le bout de mon doigt entra de ta fente.
Je me stoppa pour laisser monter et descendre de la rame. L’alarme de fermeture des portes sonna la poursuite de mes caresses. Je me concentrais désormais sur ton bouton rose ce qui accélérera instantanément ta respiration. Je t’entendais au fur et à mesure des stations avoir de plus en plus de mal à cacher les petits râles que je te provoquais.
Malgré cela nous étions dans notre bulle, les autres personnes, pourtant pas si loin de nous, ne comptaient plus. Le manteau couvrant tes cuisses et ma main était comme un chape d’invisibilité dissimulant notre manège. La meilleure solution pour la préserver était de ne pas les regarder même si certains devaient deviner. Plus qu’un frein, cela agissait comme une excitation supplémentaire. Quelle honte à se faire du bien?
Plus que quelques stations, lorsque tu quittas dans un tressaillement un des baisers qu’on s’accordait en supplément. Je sentais que tu n’étais plus loin. Une de tes mains agrippa ma cuisse en étant passée furtivement palper mon entrejambe. Tu n’avais pas pu râter le fait que j’y étais droit et à l’étroit.
Un arrêt de plus mais je ne m’arrêta pas lors du va-et-vient de passagers, ne voulant pas risquer que tu redescendes en excitation et plaisirs. La tête en arrière, essayant de te mordre les lèvres, tu peinais à garder la bouche fermée et les yeux ouverts. Tu te crispa, mis ta main disponible à la dernière seconde sur ta bouche pour étouffer un petit cri de plaisir. Tu te serras de toutes tes forces contre mon bras me faisant ressentir les vagues de spasmes de ton orgasme.
Après ta jouissance, ton visage se tourna vers moi arborant un sourire complice. Mes doigts humides sortirent de leur cachette, tu me saisis la main et le visage pour m’embrasser pleine de fougue.
Nous patientâmes jusqu’à ce que je te vois descendre toujours souriante mais plus légère. puis tu me regardas partir depuis la quai. La bulle se brisant, je resta les yeux vers la fenêtre fier de moi bien qu’un peu coupable si je croisais un regard. Le reste du chemin du retour, moi aussi je ne pus me défaire de mon sourire.
Etrebil
Thème inspiré par @juliefabre18
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Merci pour ce joli texte… Ça donne envie de collaborer pour un prochain texte! 😻
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